L'aviation dans notre région, Bussac, Montendre-Marcillac

 

 

 L’implantation de Bussac

 

En juin 1926 le terrain de secours de Landes-de-Bussac fit son apparition sur le Bulletin de la Navigation Aérienne. 

Signalé sur le guide Michelin des aérodromes de 1936 sous l’appellation de Jonzac - Landes-de-Bussac, il y est alors dit relevé du commandant de Bordeaux – Teynac 

               

Beaucoup de pilotes ont été formés à Bussac sur des avions de tourisme comme le  Caudron/ Luciole C273 /C272 pour l’école, le Potez 60 pour l’entrainement et le 58 pour les promenades, un aiglon pour le sport et le perfectionnement et des planeurs. 

 

En août 1939, avec la mobilisation l’école de l’Air basée à Paris est condamnée au nomadisme et tous ses élèves à la dispersion. Une des sessions se replie sur Bordeaux mais si la base de Mérignac permet de loger tout le personnel, le terrain déjà très encombré, ne peut être utilisé pour l’entraînement du pilotage.Trois bases annexes sont alors créées à Bergerac, Mont-de-Marsan et Landes de Bussac. La formation des pilotes se fait alors en accélérée et à Bussac cela sera les futurs chasseurs entraînés sur des Morane 315 / 230 et Hanriot 182.

 

 La seconde guerre mondiale interrompt toute activité aérienne civile.  Le 18 juin 1940, un ordre de repli vers l’Afrique du Nord ou l'Angleterre (comme l'on choisi les pilotes de Royan) est donné et à la suite de l’appel du Général de Gaulle, les pilotes civils et militaires s’organisent.

Il faut, comme dans tous les aérodromes de France, évacuer ou détruire les avions pour qu’ils ne tombent pas aux mains des allemands, des pilotes vont s’en charger et parmi eux Claire ROMAN célèbre aviatrice faisant partie du seul corps féminin, première pilote  de l’armée de l’air, elle décolle de Bussac pour l’aérodrome de Rennes-Saint-Jacques en Bretagne où elle sera capturée par l’ennemi mais s’évadera d’une manière rocambolesque et courageuse puis reprendra ses activités de convoyages des avions de liaison ou d’entraînement sous les bombes allemandes jusqu’à fin août.

                 

 Lorsqu’elle prit possession des lieux, l’armée allemande de la 44ème Division de la Wehrmacht, réquisitionna des ouvriers espagnols qui œuvraient à la construction des bases aériennes comme celle de Cognac pour développer  celle de Bussac.

 

Le 31 décembre 1943 une mission qui regroupait 447 forteresses volantes américaines (B 24 – B 17) protégées par 484 avions de chasse ne se déroula pas comme espéré car les conditions météo étaient très dégradées. L’escadrille partie d’Angleterre, traversa la Bretagne bien à l’est de Brest en direction du Golfe de Gascogne, puis quitte la zone maritime pour obliquer vers l’objectif principal, la base de Bordeaux Mérignac qui, couvert par les nuages, ne put être bombardé, les appareils mirent alors le cap sur les objectifs secondaires. Ils furent assaillis par une trentaine de chasseurs allemands basés à Bussac et Cognac. 23 appareils furent perdus du côté des alliés et 231 aviateurs ne rentrèrent pas, 

 

Trois appareils ont été abattu dans notre zone

 

Chaque année, le Souvenir Français, les municipalités et les habitants rendent hommages à ces aviateurs sur les lieux de crash par un dépôt de gerbes aux monuments dédiés,

 

à Marcillac/Val de Livenne Stèle de La Mourette

 L'équipage était composé de dix hommes qui purent sauter en parachute, un fut tué, deux avec l'aide la résistance réussirent à regagner l'Angleterre. Les autres furent faits prisonniers.

 

à Montlieu La Garde,  

La forteresse fut attaquée par un chasseur, explosa en vol , tuant tout l'équipage. Une civile au sol fut également tuée.

 

à Expiremont par un panneau indicateur tournant.

 Le pilote a posé l'appareil sur le ventre dans la plaine de Soubise, à l'ouest d'Expiremont  Les 10 hommes d'équipage, saufs, évacuèrent l'avion intact et mirent le feu. Six hommes réussirent à s'échapper avec l'aide de la Résistance, 4 furent faits prisonniers et dirigés dans un stalag en Autriche. 

 Occupation de Bussac par les Américains

 

Affecté en novembre 1946 à titre principal à l’Armée de l’Air et, à titre secondaire, aux Transports aériens et à l’Aviation légère et sportive, l’aérodrome de Bedenac - Bussac put ainsi être ouvert à tous les aéronefs légers par l’arrêté ministériel du 6 février 1947.

Bien que l’aérodrome soit alors utilisé quotidiennement par l’aviation de tourisme et le vol à voile, l’armée américaine demande

en 1951, sa mise à disposition à des fins non aéronautiques dans le cadre de l’extension de sa ligne de communication. 

La cohabitation se fait difficile.

 

 Les pilotes Français et leur école de pilotage dirigée par M Guy LEVÊQUE qui avaient retrouvé leur piste n’ont pas l’intention de se laisser faire. La municipalité de Montendre décide de rechercher les hectares nécessaires dans les communes environnantes pour un Aérodrome réservé aux civils français dont les travaux seront pris en charge par les Américains. Le terrain est trouvé sur la commune de Marcillac. 

 

 

          

            

 

 

 

 

 

  

La création de l'aérodrome de Montendre-Marcillac

 

 La création de l’aérodrome commence. Les Américains créent deux pistes en croix de 500 mètres en creusant un trou immense qui deviendra bien plus tard l’hippodrome de Grand’ Lande qui fermera en 2012. 

 

 L’Aéroclub de “Montendre et Nord Blayais” (association loi 1901 à but non lucratif) fut alors fondé le premier septembre 1956 avec la construction d’un hangar en bois pour tout abri. Dans les années 60, le local d’accueil est construit en dur, deux hangars sont montés et dans les années 70, la tour de contrôle. 

Tout Aérodrome se devant de porter le nom de la ville la plus importante et la plus proche ainsi que le nom de la commune sur laquelle il est implanté, cela donne, l’Aérodrome Montendre /Marcillac

 

Le but principal de l’aéroclub est la formation théorique et pratique de pilotes (école de pilotage), les baptêmes de l’air ou vols découvertes et les promenades aériennes… l’aéroclub assure également le fonctionnement et la gestion de l’aérodrome qui est ouvert à la circulation aérienne publique (Trafic aérien international). 

 

Actuellement, l’aéroclub compte environ 140 membres actifs, comprenant des pilotes qualifiés, des pilotes en formation et des membres bienfaiteurs Les jeunes y viennent  grâce au Brevet d’Initiation Aéronautique (BIA), qui est un diplôme d’État délivré par le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Transports et de l’Éducation Nationale. 

L’aéroclub Marcillac Estuaire a permis de mettre en place une formation pour préparer les jeunes au BIA

 

L'aéroclub propose à tout à chacun de découvrir notre belle région vue du ciel et cela peut être une idée de cadeau à leurs familles, amis, connaissances